Manuel de Oliveira nous étonnera toujours qui ne se trouve jamais là où on l’attend. Le film (pas tant une suite qu’un "hommage à Bunuel") joue sur l’attente et la déception. Il n’y a qu’à lire les commentaires qui précèdent soulignant la frustration des spectateurs pour s’apercevoir que le réalisateur a visé dans le mille! Le film parle de la complexité du désir et les détours qu’il prend pour obtenir satisfaction. Il joue beaucoup sur la distanciation, l’ironie (les deux prostituées) et nous raconte par le biais de l'imagination (le barman) l’histoire d’une relation pour le moins perverse où les rôles à tout moment se renversent. Enfin la rencontre finale tant attendue, autour d’une table avec des bougies qui se consument peu à peu, tourne autour d’un secret qu’on doit entendre : évidemment on restera sur notre faim (comme la petite boîte mystérieuse dont on ne saura jamais le contenu) Piccoli est cynique à souhait. On aurait aimé que Catherine Deneuve accepte de jouer le jeu, mais Bulle Ogier se tire fort bien du traquenard. La mise en scène est impeccable en longs plans à la limite du supportable. Bref, une petite réussite dans le genre pour pervers avertis.
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