Qu’il est bon de revoir Willem Dafoe dans un rôle-titre. On le voit pas assez souvent à l’écran, probablement parce qu’il ne fait pas le jeune premier. Non mais, pas du tout. Il fait humain tout simplement. Cet acteur qui a tant marqué en 1986 dans Platoon demeure un des meilleurs de sa génération. C’est à mon avis le DeNiro de sa génération, rien de moins. The Hunter est un film tout en retenue que ce soit : dans les motivations profondes du personnage de Dafoe; dans les manœuvres occultes et machiavéliques du grand Capital, que ce soit celui des pharmaceutiques ou des forestières; dans une contrée méconnue, soit celle de la Tasmanie avec ses panoramas à couper le souffle; dans le sort des espèces animales menacées, soit ce Tigre de Tasmanie; dans cette famille d’orphelins sensibles et d’une mère énigmatique auprès desquels Dafoe se dresse tel un Alan Ladd dans Shane. On souhaiterait plus d’intensité amoureuse, mais la vie est souvent comme ça, malheureusement. Cette résignation nous habite après le visionnement de ce film : qu’il est peut-être préférable de laisser disparaître. Chose certaine que vous n’oublierez jamais le Tigre de Tasmanie.
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